mercredi 21 novembre 2012

Manif contre l'Ayrault-porc : prend ZAD dans ta gueule !!!!


Le 17 novembre s'est déroulé à Notre Dames des Landes une manif de réoccupation de la ZAD (Zone d'Aménagement Différé, rebaptisé Zone à défendre) qui à regroupé 40 000 personnes selon les organisateurs (13 500 selon la préfecture, entre 20 000 et 30 000 selon les différents médias). Cette manif avait pour but de reprendre les sites expulsés par la police et la préfecture et d'y reconstruire des habitations et lieux de vie.


La réussite de l'opération « Astérix »


L'opération Astérix (en opposition à l'opération d'expulsion, magistralement appelé « opération César »), visait avant tout à montrer que l'opposition aux projets ne correspondait pas à la vision du Préfet et d'Auxiette, qui estimait que l'opposition se résumait à quelques « anarchos autonomes ». La manif à réunit des membres de parti politiques (EELV, Parti de Gauche, NPA,...) mais aussi de nombreuses organisations (SUD Etudiant, Solidaires, Greenpeace, Confédération Paysanne, de nombreuses AMAP,...), ainsi que de nombreuses familles venues avec leurs enfants ou d'habitants anonymes. Ce qui fait mentir nos chers dirigeants, qui espérait pouvoir réduire la contestation à l'ultra gauche.



L'opération fut un succès que même les organisateurs n'avait pas prévu, le cortège s'étendait sur 5 km, les premiers arrivants au point de rendez vous, que la queue du cortège n'était pas prête de partir. Et le nombres de manifestants restés sur place, pour aider à construire, à permis d'avancer la construction des bâtiments à une vitesse plus que soutenue. On à vu des chaînes humaines de presque 500m se constituer spontanément pour acheminer le matériel de construction. Les maisons en kit de Greenpeace ont été montées en à peine une journée, de nouvelles barricades d'installées, un bloc sanitaires montées, des cabanes réinstallées dans les bois, des lieux de vies collectives installées ( la Vacherie devant être vidé pour l'ensillage), du mobilier fabriqué. Et le tout avec les matériaux de récupération acheminés de toute la France et offert en solidarité. Le tout transporté par les 400 tracteurs venu de toutes la France.


La matérialisation de nouvelles alternatives


Les occupants de la ZAD et les organisateurs de la manif de réoccupation ont essayés de mettre en application des principes pour mettre en place une alternative à notre société. Le bar fonctionnant en prix libre, hormis un prix minimal pour l'alcool (50 centimes pour le vin, 1 euros la bière), mais avec la possibilité de donner plus. Ce fonctionnement permettant à tous de consommer en fonction de ses capacités contributives. Une commission construction à permis à tous ceux qui le désirait de coordonner et de hiérarchiser les priorités dans les constructions. Il en était de même pour les gens qui venaient donner un coup de main à la reconstruction, ceux ci étant libre de participer ou non, mais aussi d'aller à tel endroit ou à tel autre et pour n'importe qu'elle tâche. La réussite de cette journée montre que l'autogestion n'est pas qu'une utopie mais un système qui fonctionne bel et bien.



D'autres initiatives avait été mis en place depuis bien plus longtemps par les ZADistes afin de mettre en place un fonctionnement alternatif à la société. En réquisitionnant les logements racheté par le Conseil Général, ils se montre à la fois solidaires du collectif « les habitants qui résistent », mais vienne aussi poser la question de l'utilisation des logements vides à travers tous le pays. Alors que des gens meurent de froid, comment cela se fait il que de nombreux bâtiments publics ou privé soit laissés vacants ? Par la mise en place d'un potager collectif, qui à débuté par la solidarité, notamment avec l'aide du mouvement Reclaim the Fields. Ce potager a pour fonction de nourrir les ZADistes, mais aussi de faire le lien avec les habitants des villages aux alentours, le tout étant vendu bien entendu à prix libre. Ce mouvement de réappropriation des terres, à permis avec d'autres exemples (le mouvement des sans terres, la disparition de l'équivalent d'un département de terre agricole tous les 7 ans,...) de réfléchir à qui et à quoi devait servir la terre et pour qui et pourquoi produit on. On a aussi assister à la mise en place d'une véritable démocratie à travers de nombreuses AG qui ont lieux régulièrement à la ZAD. Même si ce n'est pas toujours facile, cette démocratie, en plus de montrer la totale absurdité du citoyennisme et permettre à tous les gens désirant lutter contre « l'Ayrault-porc » de faire connaître leur position à tel ou tel action et aussi de devenir acteur à part entière de cette lutte. On assiste aussi à des réflexions sur le sexisme, le patriarcat, le flicage, l'Etat sécuritaire et de nombreux autres problématiques. NDDL et la ZAD sont de formidables lieux de vies d’apprentissage de la démocratie et de réflexion sur la société contemporaine et son devenir.

La ZAD, un lieu à défendre


Les représentants de l'Etat ont d'or et déjà prévenu que les CRS reviendront sur les lieux pour détruire les nouveaux bâtiments. Le préfet à prévenu dès lundi que ces constructions «  avaient vocation à disparaître ». Et dans un communiqué la préfecture à bien précisé que « Le Préfet rappelle que toutes les mesures nécessaires seront prises par les pouvoirs publics afin de prévenir et réprimer les actes délictuels portant atteinte aux personnes et aux biens ». Dès le lundi, la police et la gendarmerie était de retour sur le site, et en nombres. Manuel Valls à déclarer pour sa part  « Bien évidemment, force doit rester à la loi. L'Etat sera ferme et il y aura en temps utile, comme le préfet de région l'a rappelé, des évacuations parce que nous devons être déterminés ». Mais il va plus loin encore en caricaturant la position des opposants « Certains défendent une certaine idée de l’avenir de la société : un monde sans aéroport », alors que la majorité des opposants demande le maintien ou le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes.
Mais la déclaration la plus improbable va à Bruno Leroux, président de l'Assemblée Nationale, qui pourrait concourir au prix humour et politique avec « Notre-Dame-des-Landes “c'est une infrastructure de transport, au bénéfice de la France, au bénéfice de la région, au bénéfice des habitants, qui va d'ailleurs profiter aussi à l'environnement, et je peux avoir le débat aussi sur l'environnement avec ceux qui le souhaitent ». Depuis quand, un aéroport avec la combustion du kérosène et le bétonnage serait plus profitable pour l'environnement que des champs, des bocages et la biodiversité présente. A se demander s'il est déjà sorti de Paris et de ses bureaux.

Face à l'inconséquence de nos députés, qui à l'intérêt général préfère celui des actionnaires de Vinci et la satisfaction de « Monseigneur » Ayrault il est donc urgent, voire vital de résister. En effet, les dommages qui résulterait du bétonnage seront irréversibles et détruirons un des derniers poumons verts de la région nantaise. On ou opposera le chantage à l'emploi, si cher au patronat par ces temps de crises, mais quel emploi. Les emplois de l'aéroport seront de simple transfert, ceux dans la construction pour une période de 4 ans et l'on sait bien que les aéroports régionaux attire avant tout les compagnies low cost peu connues pour leur politique social et le respect du droit du travail, mais plus pour leur dumping social et l'exploitation à des fins financières de leur personnel.


C'est pour ces raisons et tant d'autres qu'il est vital d'empêcher la construction de « l'Ayrault-porc », mais aussi de ne pas s'arrêter à ce seul projet. Il n'est que la partie immergé de l'iceberg. De nombreux projets aujourd'hui sont d'une inutilités criantes ( EPR de Flamanville, ligne THT dans le Cotentin, ligne TGV Lyon Turin,...). Il convient donc de lutter sans relâche pour que l'environnement ne devienne pas le terrain de jeux des apprentis sorciers, de nos politiques mégalos et des capitalistes en tout genre.

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