lundi 14 janvier 2013

Contre l'AYrault-porc et son monde: ManifestiZAD


Le 4,5,6 janvier s'est tenue sur la ZAD la ManifestiZAD. Cet événement se voulait comme un festival de soutient aux ZADistes et à la lutte contre cet Ayrault-Porc, œuvre mégalomaniaque s'il en est. Mais ce festival ne se voulait pas un de ces rassemblements musicaux d'été ou de printemps, où le public est passif et où certains principes n'ont pas cours.



Ce festival se voulait anti-sexiste, anti-homophobe, anti-capitaliste mais surtout, ce qui le distingue vraiment des autres, autogéré. Ici, le public n'est pas un/une simple consommateur/consommatrice, achetant contre monnaie sonnante et trébuchante le droit de consommer pendant un week-end de la musique; ici les festivaliers/festivalières étaient eux mêmes les acteurs/actrices de ce festival. A l'arrivée, le vendredi, les premiers arrivants/premières arrivantes étaient sollicité-e-s pour monter les chapiteaux, mettre en place les stands, rendre les chemins praticables, aménager les chemins. Le lendemain il était demandé à tous/toutes d'aider à étendre de la paille devant les scènes en raison de la boue, de ramasser et créer des chemins de bois morts entre les différents lieux. Tout au long du week-end, chacun/chacune était responsable de la gestion de ses déchets. De plus il était demandé de venir avec sacs poubelles, cendriers de poches et être autonomes. Ce qui à donné, pour un festival, un site très propre, les gens ramassant les déchets au sol pour garder le site dans un état impeccable.

La grande invité du week-end était bien sur la boue, qui au fur à mesure se transformait en piège emprisonnant de nombreux festivaliers/nombreuses festivalières. Sous les effets des piétinements incessants des chemins (30 000 participants/participantes tout de même), ceux-ci devenaient de véritables pièges emprisonnant celles et ceux qui s'y aventuraient. Une des animations des soirs, était donc de s'organiser pour sortir les prisonniers/prisonnières du bocage nantais. C'est sur que du béton aurait évité ce désagrément.

Il faut aussi noter les bâtons dans les roues que la Préfecture n'a cessé de mettre en place, entravant la bonne marche du FestiZAD. Le nombre de scènes à du être réduite, la préfecture empêchant le transport du matériel sur site. Sur les 6 chapiteaux prévus, seulement 3 ont pu être installé. Il est à noter que le délire sécuritaire du préfet et de ses "kystes" policiers n'a pas rendus les choses des plus facile. En premier lieu, la trentaine de Robocops surarmés à chaque carrefour menant à la ZAD empêchait toute personne avec une tente de pénétrer sur site. Heureusement la sacro-sainte propriété privée nous à sauvé. Il suffisait de les contourner par les champs, les schtroumpfs sécuritaires ne pouvant suivre sans l'accord du propriétaire. Ce qui donnait des scènes surréalistes de personnes se faisant refuser l'accès à la route menant au FestiZAD, passant par un champ et débouchant 30 mètres plus loin en pleine vue des forces sécuritaires. Ce qui donnait à la fin des flics disant eux-mêmes aux manifestants de passer par le champ pour accéder au site. Mais il est possible que de voir passer toutes les nuits, les festivaliers/ festivalières revenant de fête, très souvent alcoolisé-e-s, voir pour certains/certaines en plein trip. C'est sur que cela devait les faire regretter d'être en service ce soir là.
La préfecture avait aussi pris un arrêté interdisant le transport sur site de produits inflammables tels l'essence ou les bonbonnes de gaz. Ceci dans le but de compliquer l'organisation du festival, comment faire fonctionner un groupe électrogène sans essence, et comment nourrir les fêtards et fêtardes sans gaz pour la cuisine. Quand on parle de véritable siège, ce n'est pas qu'une image, mais bel et bien une réalité.

Mais ce FestiZAD fut une très grande réussite. Avec plus de 25 000 participants et participantes (40 000 selon la ZAD, 5500 selon la préfecture, et 8000 selon la police sur place). Les préceptes mis en avant par le site de la ZAD (anti-sexisme, anti-homophobie, refus de la logique capitaliste, autogestion, responsabilisation de chacun,...) furent totalement respectés par tous et toutes. Il est à noter le souci de la programmation, aucun programme n'étant disponible, des artistes ayant décommandé au dernier moment. Mais ce ManifestiZAD fut une réussite, rappelant à tous nos décideurs que nous refusons leur monde et leur logique marchande, que nous pouvons organiser des événements de grande ampleur en se passant de leur service et leur rappeler que nous somme là et que nous ne nous coucherons pas, face à leurs injonctions.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire